Nanie Cuisine s’étoffe aujourd’hui d’une nouvelle rubrique qu’il me tardait de mettre en place : la présentation des restaurants et lieux consacrés à la cuisine que j’ai appréciés. Et pour inaugurer cette rubrique, j’ai l’immense privilège de vous proposer un petit tour d’horizon de notre soirée grandiose au Saint-James à Bouliac.

Je tiens tout d’abord à remercier infiniment Michel Portos pour son accueil et son repas, et aussi pour toutes les attentions qu’il nous a portées. Vous êtes une magnifique rencontre…

Je prie par avance de m’excuser de ne pas donner mon « avis » sur les vins : je ne suis pas suffisamment experte sur le sujet. J’ai beaucoup apprécié, notamment le premier vin, et ils ont accompagné à merveille tous nos plats, mais il va me falloir progresser en la matière avant de me permettre de donner un avis plus critique…

Nous avions également les téléphones pour prendre les photos, donc certaines sont malheureusement de piètre qualité…

Nous sommes donc arrivés vers 20 heures à Bouliac, le temps était au vent, un peu frais il est vrai, nous avons donc choisi de nous installer dans le salon plutôt qu’en terrasse.

Autour d’une coupe de champagne Pol Roger, nous avons aiguisé nos papilles autour d’amuses-bouches (qui m’ont donné pas mal d’idées d’ailleurs…) :

Crevette dans un gaspacho pastèque-melon-concombre
Tomate-mozzarella revisitée en gelée
Club-sandwich salade-estragon
Carré de melon, espuma au lard

Puis le Chef Michel Portos nous a fait l’honneur de venir nous rendre visite (spéciale dédicace à Chantal, merci de ta petite phrase magique qui fait sortir les chefs de leur cuisine ;-)… ), et nous avons convenu de nous faire plaisir sur un menu Dégustation.

Dans la magnifique salle, nous avons dîné devant un coucher de soleil sur la ville de Bordeaux, dominée par les collines de la Rive Droite :

Notre repas a commencé par une mise en bouche :

Légumes en gelée, moule de Bouchot, bulot, lamelles de parmesan

Et notre palais a été flatté par un premier vin (mon préféré de toute la sélection) :
Château Couhins Lurton Pessac Léognan 2006.

Nous avons ensuite continué avec ce vin pour une entrée très graphique :

Caviar d’aubergine, copeaux de foie gras frais et pain d’épices

Nous avons complètement décomposé cette entrée pour en analyser chaque strate : un caviar d’aubergine très frais, surmonté d’une fine lamelle d’aubergine grillée, apportant un petit goût fumé. Une fine gelée avec un goût d’épices très subtil, puis des tourbillons de fois gras très légèrement salés. Enfin une feuille de mâche rouge.

A peine le temps de se remettre de tous ces parfums qu’est arrivé le plat que nous avons préféré tous les deux :

Tomate jaune semi-confite, petits gris pesto-basilic et gaspacho, gressin à l’aneth

La tomate jaune repose sur un lit de gaspacho, elle est doucement tiède, et ressemble à un joli paquet-cadeau ! En l’ouvrant on découvre foison de petits gris accompagnés de pignons de pin, copeaux de parmesan, basilic finement ciselé et des amandes fraîches coupées en petits dés. Un délice !

Notre vin a ensuite changé :

Crozes-Hermitage « Les Meysonniers » 2009 Chapoutier

Il a subtilement accompagné un plat de poisson aux saveurs que j’apprécie particulièrement :

Rouget au navet Daïkon réduction de soja, bouillon d’artichaut réglissé

Les trois parts de rougets sont surmontées de navet Daïkon râpé, recouvert d’une pointe de réduction de soja. Au moment du service, les rougets sont accompagnés d’un bouillon tiède d’artichaut et de réglisse. Le mélange est très japonisant, j’aime beaucoup…

Puis vient un plat qu’on a qualifié de… « surprenant » ! Je ne savais pas qu’on pouvait manger les anémones de mer !

Anémone en friture, toast grillé à l’encre de seiche, pomelos et vinaigrette d’orange amère

Sur un toast à l’encre de seiche est présentée une friture d’anémone de mer, côtoyant des pâtissons assaisonnés d’une vinaigrette orange-pamplemousse-aneth. Le mélange des saveurs est surprenant, fort et doux à la fois.

Nous avons une nouvelle fois changé de vin :

Vin de pays des Côtes Catalanes, Domaine de l’Horizon 2007, T. Teibert

Le Chef Michel Portos nous a ensuite honoré d’un plat « inspiration du retour de vacances » que nous avons découvert en avant-première et en exclusivité :

Bœuf à l’Indonésienne

Sur un lit de haricots verts parsemés de graines de sésame, une jolie pièce de bœuf de Bazas est servie avec une sauce à l’Indonésienne. Chef nous avons vraiment adoré, c’était parfait !

Vient ensuite le moment du fromage, présenté d’une très jolie façon :

Tomme d’Abondance comme un rouleau de printemps, crème de yaourt, mesclun Tio Pepe

La vidéo postée par Chantal m’avait permis de percer le secret des fromages servis au Saint-James, et j’en ai eu la preuve :

Moi qui suis déjà une grande fan de d’Alos, je ne manquerait pas d’aller faire un petit tour à Libourne pour honorer « le concurrent direct à d’Alos » !!!

Puis une merveille est arrivée dans nos verres :

Tokaji Aszu 5 Puttoños 2000, Château Henye Hongrie

Et la farandole du sucré s’est annoncée avec un pré-dessert en verrine (la photo est inexploitable…) :
Cerises confites au thym, jus à la menthe, tuile citronnée

A ce moment-là, nous avons fait deux équipes pour les desserts ! Une équipe fruits rouges pour Monsieur :

Un trait de yaourt acidulé aux fruits rouges

Des Mara des Bois sont couchées sur un lit de yaourt citronné, agrémentées d’une crème au balsamique et accompagnées d’un sorbet fraise-vin rouge.

Chocolat Manjari, framboises, grué croustillant et nuage de thym serpolet

Tandis que je me régalais de mes desserts :

Mojito : comme la fameuse boisson, finition pastèque

Les cigarettes sont remplies d’une crème au rhum, et accompagnées d’un sorbet à la menthe et de fines billes de pastèque.

 

Chocolat noir Guanaja : sphère chocolat, marmelade de banane et sorbet banane passion

Au moment du service, du chocolat chaud est versé sur la sphère de chocolat, révélant un mélange où le goût de passion était prédominant. Et une mousse très aérienne donnait un aspect de rêve à ce dessert…

Enfin (parce que la fin approche…), nous sommes retournés dans le salon qui avait commencé notre visite, pour découvrir un plateau de mignardises renversant :

Nous avons fait une petite sélection :

Et nous nous sommes doucement extirpés de notre rêve culinaire, le sourire au lèvres et les étoiles plein les papilles, nous faisant la promesse de revenir dans ce lieu d’exception…